Elle pensait porter une robe « sans valeur » : un expert lui révèle qu’il s’agit d’une pièce vintage Dior rare

C’est une histoire comme on en lit rarement — et qui pourrait arriver à n’importe qui.

Une robe oubliée dans une armoire familiale, transmise sans intention particulière, portée sans y prêter attention.
Et pourtant, derrière ce tissu un peu froissé et cette coupe jugée « démodée », se cachait un véritable trésor.

Une pièce de collection signée Dior, aujourd’hui extrêmement recherchée.

Une robe sortie d’un vieux carton

Tout commence à Lyon, chez Claire, 34 ans, styliste amateur et passionnée de seconde main.
Alors qu’elle vide la maison de sa grand-mère récemment décédée, elle tombe sur une robe en soie noire, simple, sans étiquette visible, soigneusement pliée dans une boîte.

« Elle était jolie, un peu rétro, mais sans plus. Ma grand-mère m’avait dit qu’elle l’avait eue dans les années 70, mais je n’y ai pas prêté attention », raconte Claire.

Pensant l’utiliser pour un shooting photo, elle décide de la porter un après-midi en ville. C’est là que tout bascule.

La révélation lors d’un événement vintage

Quelques jours plus tard, Claire assiste à un salon de mode vintage à Paris, organisé dans le Marais.

« Je portais la robe un peu par hasard. Un expert en mode m’a littéralement arrêtée dans l’allée. Il m’a demandé d’où elle venait, puis m’a dit qu’il pensait reconnaître une coupe typique des archives Dior », explique-t-elle, encore étonnée.

Sur ses conseils, elle contacte un spécialiste de la maison Dior, qui accepte de voir la robe et l’examine sous toutes les coutures.

Le verdict tombe : il s’agit d’une pièce Dior originale de 1967, créée par Marc Bohan, alors directeur artistique de la maison, produite en très petite série pour un défilé privé à Paris.

Une valeur inattendue… et un marché très fermé

Selon l’expert, la robe est aujourd’hui estimée à entre 9 000 et 12 000 euros, à condition qu’elle soit conservée dans son état actuel et accompagnée d’un certificat d’authenticité.

« Les pièces Dior de cette époque sont extrêmement rares, surtout si elles n’ont pas été modifiées ou retaillées. Le fait qu’elle ait été rangée soigneusement toutes ces années joue en sa faveur », explique-t-il.

Des maisons de vente comme Sotheby’s ou Kerry Taylor Auctions pourraient se battre pour une telle pièce si elle venait à être mise aux enchères.

Que va-t-elle en faire ?

Claire hésite encore. « Ce n’est pas juste une robe, c’est une partie de l’histoire de ma grand-mère. Elle ne savait pas ce qu’elle avait entre les mains. Moi non plus d’ailleurs. »

Elle envisage pour l’instant de ne pas la vendre, mais de la faire restaurer et de l’exposer dans une galerie lyonnaise consacrée à la mode vintage.

« Je veux que les gens la voient, qu’on raconte son histoire. C’est trop beau pour rester dans une boîte. »

Et vous, que cache votre placard ?

L’histoire de Claire n’est pas un cas isolé. Plusieurs pièces oubliées ou négligées ont récemment refait surface dans des vides-greniers, brocantes ou armoires familiales.

Voici 3 conseils si vous tombez sur une robe ancienne :

  • Vérifiez les coutures, doublures et fermetures éclair : les finitions des maisons de couture sont souvent reconnaissables
  • Consultez un spécialiste du vintage ou un commissaire-priseur, même pour une pièce qui semble banale
  • Ne lavez jamais à haute température ou en machine une pièce ancienne avant expertise